Sommaire :
- 1/ La période Heian (794-1185)
- 2/ Le seiitashogun et les barbares du nord
- 3/ L'émergence des Taira
- 4/ La lutte entre les Taira et les Minamoto (1180-1185)
- 5/ Le bakufu Kamakura (1185-1333)
- 6/ La régence des Hōjō (1203-1333)
- 7/ La résurgence du gouvernement impérial (1333-1336)
1/ La période Heian (794-1185)
Le terme « samouraï » apparaît à la période Heian lorsque le gouvernement central a dû renoncer à son armée de paysans-conscrits afin de luter efficacement contre les « Emishis ». Les Emishis étaient un peuple indigène vivant dans l'actuelle région du Tohoku, au nord-est de l'île principale de l'archipel : Honshū. Une étude récente considère les Emishis comme les indigènes descendants des « Jōmon » et des « Yahoi », et non pas simplement comme les ancêtres d'Aïnous.
Chaque province japonaise possédait alors un corps de 1 000 soldats et officiers appelés « gunku », attachés au service du « kokushi », le gouverneur de la province. Ce système sera aboli en 792, et une autre organisation se substitua à lui : le « kondeisei ». Les cavaliers-archers du kondeisei appartenaient à l'élite aristocratique. Ils se distinguaient donc des troupes régulières et sont très probablement à l'origine des premiers samouraïs.
La très riche région du Kantō, région à l'Est de Kyōto, possède de grandes étendues de plaines, favorisant les élevages de chevaux et l'émergence de très bons cavaliers. Peut-être que ces excellentes dispositions régionales ont même donné le nom « samouraï », ce dernier signifiant « au service » (de l'empereur).
Les Fujiwara (藤原氏) sont une famille puissante qui a dominé la période Heian, fournissant de nombreux shōguns au pays, assurant ainsi la régence du pays et s'accaparant de nombreux postes parmi la noblesse ou les gouverneurs provinciaux.
Parmi les autres grandes familles importantes de la période Heian on compte également les Tachibana (橘氏), les Minamoto (源) et les Taira (平).
2/ Le seiitashogun et les barbares du nord
Si l'empereur possède un statut honorifique servant de médiateur entre les différents clans japonais, c'est le shōgun (将軍, « général »), abréviation de « sei-i taishōgun » (征夷大将軍, « grand général pacificateur des barbares »), qui possède le réel pouvoir dans l'archipel. Son statut de dirigeant formel du Japon est instauré la première fois avec Ōtomo no Otomaro, le shōgun devant cependant être au préalable reconnu et établit par l'empereur.
D'ouest vers l'est : Osaka, Kyōto et Edo (aujourd'hui Tōkyō)
Le château de Nijō, résidence des shōguns, construite en 1603 dans l'ancienne ville impériale de Kyōto :
Résidence impériale ou « Kōkyo » à Tōkyō (autrefois Edo), ancienne résidence shogunale jusqu'en 1868 :
… la liste des shōguns du Japon
À l'origine, le titre « sei-i taishōgun » (« grand général pacificateur des barbares ») fut donné aux commandants militaires de l'armée impériale durant la période Heian lors des campagnes militaires qui furent menées contre les Emishis (蝦夷). Ōtomo no Otomaro (大伴 弟麻呂, 731-809) fut le premier Sei-i Taishōgun officiellement établi. L'un des shōguns les plus célèbre de l'ère Heian fut Sakanoue no Tamuramaro (坂上 田村麻呂, 758-811).
Les Emishis se distingueront au combat contre l'infanterie des armées impériales japonaises par leur utilisation du cheval et de l'arc ainsi que par leur tactique de guérilla. Les Japonais utiliseront à leur tour le tir à l'arc à cheval pour les vaincre au terme d'une longue guerre de trente-huit ans (774-811) et la défection du plus puissant clan emishi : celui de Shiwa. De puissantes familles emishi seront à l'origine des clans Ōshū Fujiwara (famille des Fujiwara du Nord), Abe et Kiyohara.
3/ L'émergence des Taira
Aux époques de Nara (710-784) et Heian (794-1192), la partie occidentale de l'archipel fut contrôlée par le gouvernement impérial, d'abord de Nara, puis de Kyōto (ce fut l'empereur Kanmu qui déménagea la capitale afin de s'éloigner de l'influence des puissants groupes religieux de Nara).
Les fonctionnaires collectaient l'impôt sur le riz (la mesure était le « koku », environ 180 litres, correspondant à la quantité de riz permettant de nourrir une personne pendant un an) sur toutes ces terres appartenant à l'État.
L'empereur Go-Shirakawa attaqua par surprise en 1156 la résidence du « joko » (empereur-retiré) Sutoku et le vainquit. L'empereur-retiré ou « empereur à la retraite » était une institution permettant à un empereur d'abdiquer formellement en faveur de son fils, tout en continuant à exercer son pouvoir politique. On distinguait ainsi l'aspect cérémonial de la charge impériale et l'autorité réelle exercée.
Cet incident a eu des conséquences majeures à la cour impériale. Les membres du clan Fujiwara se divisèrent et les clans de samouraïs Taira et Minamoto furent bientôt impliqués dans ce conflit. Dans un premier temps, Minamoto Yoshitomo et Taira no Kiyomori (平清盛, 1118-1181) luttèrent ensemble et défirent Sutoku, avant de devenir par la suite des clans ennemis. Inquiets de la puissance des Minamoto, les Taira s'allièrent avec Go-Shirakawa contre leurs rivaux Minamoto.
Profitant en 1159 de l'excursion de Taira no Kiyomori au temple de Kumano, Minamoto Yoshitomo et Fujiwara Nobuyori firent un coup d'État, isolèrent l'empereur Nijo et capturèrent son père, l'ex-empereur Go-Shirakawa. Taira no Kiyomori revint en hâte à Kyōto et fit s'évader l'empereur déguisé en femme dans un char à bœufs.
Note : les Rouleaux illustrés du Dit de Heiji sont un « emaki » datant de la seconde moitié du 13ème siècle. Ils présentent le récit de la rébellion de Heiji (épisode précédant la guerre de Genpei) entre les clans Taira et Minamoto.
Les Taira vainquirent les rebelles et devinrent prospères grâce à leur économie fondée sur leur domination sur la Mer Intérieure ainsi que le commerce avec la Chine des Song. En 1167, Taira no Kiyomori fut nommé « daijodaijin » (Premier ministre), poste le plus élevé à la cour. Il donna ensuite sa fille en mariage à l'empereur Takakura afin de renforcer les liens entre le shōgun et l'empereur, coutume habituelle à l'époque.
La mer intérieure de Seto (瀬戸内海, « Seto Naikai »), ou simplement Mer Intérieure, est l’étendue d’eau séparant les îles de Honshū, Shikoku et Kyūshū, trois des quatre îles principales du Japon. Ce n'est donc pas une mer à proprement dit mais plutôt une mer épicontinentale. Cet espace maritime occupe une place très importante dans l'histoire du commerce de l'archipel nippon.
4/ La lutte entre les Taira et les Minamoto (1180-1185)
En 1177, suite à la découverte d'un complot contre les Taira, les relations se dégradèrent entre l'empereur-retiré Go-Shirakawa et le clan Taira. Taira Kiyomori décida l'abolition de l'« insei » ou « gouvernement retiré ». Cet acte radical entraâna une forte opposition contre les Taira, et à une guerre ouverte entre 1180 et 1185 entre les Taira et les Minamoto : la guerre de Genpei.
Date | Nom français | Nom japonais | Issue |
---|---|---|---|
1180 | Première bataille d'Uji | 宇治の戦い | Victoire Taira. |
1180 | Siège de Nara | 奈良 | Les Taira mettent le feu aux édifices religieux de la ville. |
1180 | Bataille d'Ishibashiyama | 石橋山の戦い | Minamoto Yoritomo est vaincu. |
1180 | Bataille de Fujigawa | 富士川の戦い | Les Taira confondent une bande d'oiseaux aquatiques avec une attaque surprise des Minamoto pendant la nuit, et se retirent sans combattre. |
1181 | Bataille de Sunomata | 墨俣の戦い | Les Taira contrecarrent une attaque surprise durant la nuit. |
1181 | Bataille de Yahagigawa | 矢作川の戦い | Les Minamoto, se retirant de Sunomata, essaient de tenir le terrain. |
1183 | Siège de Hiuchi | Les Taira attaquent une forteresse Minamoto. | |
1183 | Bataille de Kurikara | 倶利伽羅の戦い | La guerre tourne en faveur des Minamoto suite à la cuisante défaite des Taira au col de Kurikara. |
1183 | Bataille de Shinohara | 篠原の戦い | Minamoto Yoshinaka remporte une victoire sur les troupes de Taira Munemori. |
1183 | Bataille de Mizushima | 水島の戦い | Les Taira interceptent une force Minamoto se rendant à Yashima. |
1183 | Siège de Fukuryūji | Les Minamoto attaquent une forteresse Taira. | |
1183 | Bataille de Muroyama | 室山の戦い | Minamoto Yukiie essaie de se venger de la défaite de Mizushima, mais est à nouveau vaincu. |
1184 | Siège du Hōjūjidono | 法住寺殿 | Minamoto Yoshinaka, à cause des ravages qu'il cause à Kyōto, est attaqué par des sympathisants des Taira. |
1184 | Seconde bataille d'Uji | En réponse à la trahison de Minamoto Yoshinaka, son cousin Minamoto Yoshitsune est forcé de l'attaquer. | |
1184 | Bataille d'Awazu | 粟津の戦い | Minamoto Yoshinaka est vaincu et tué par Yoshitsune et Noriyori. |
1184 | Bataille d'Ichinotani | 一の谷の戦い | Les Minamoto attaquent et s'emparent d'une des principales forteresses des Taira. |
1184 | Bataille de Kojima | 児島の戦い | Noriyori attaque avec ses cavaliers les Taira qui fuient en bateau. |
1185 | Bataille de Yashima | 屋島の戦い | Les Minamoto donnent l'assaut à la forteresse de leurs ennemis, sur l'île de Shikoku. |
1185 | Bataille de Dan-no-ura | 壇ノ浦の戦い | La bataille navale décisive qui donne la victoire au clan Minamoto et met fin à la guerre. |
Suite au changement de camp du prince Mochihito, fils de Go-Shirakawa, Minamoto Yorimasa se soulève contre les Taira mais est battu sur le pont de la rivière Ujigwawa, avant même d'avoir pu mettre son armée en ordre de bataille. Minamoto Yorimasa sera tué au cours de cette première bataille de la guerre de Genpei, mais le clan Minamoto est décidé à mener une longue lutte contre les Taira.
Minamoto Yoritomo relève le premier la bannière du clan Minamoto mais est battu à Ishibashiyama en août 1180.
Minamoto Yoritomo se réfugie à Kamakura, lieu particulièrement important pour le clan, et en fait une base fortifiée pratiquement imprenable.
Les deux clans s'affrontent épisodiquement pendant deux années marquées par une famine dans l'archipel, jusqu'à la bataille de Kurikara en 1183 (victoire des Minamoto), véritable tournant de cette guerre de Genpei. Les Taira disposaient de forces beaucoup plus nombreuses que les Minamoto mais les divisèrent en deux groupes, le premier en direction de la province d'Etchū - qui remportera d'ailleurs une victoire mineure -, l'autre en direction du col de Kurikara, où les attendaient les Minamoto.
Le clan Taira utilisera leur avantage du terrain ainsi que plusieurs stratagèmes afin de tromper l'ennemi sur leur nombre véritable de soldats, bien inférieur aux Taira. Obligés par la suite de quitter Kyōto pour se réfugier sur l'île de Kyūshū plus facilement défendable, les Taira emmèneront avec eux l'empereur Antoku.
Profitant des divisions au sein du clan Minamoto, les Taira reconstituèrent leurs forces mais Minamoto Yoshitsune, frère de Minamoto Yoritomo, vint à bout finalement des Taira à la bataille d'Ichinotani (forteresse Taira située sur les rives de l'océan Pacifique) en 1184 grâce à d'audacieux et brillants mouvements de cavalerie.
Acculés dans leur forteresse de Yashima en 1185, les Taira sont à nouveau obligés de s'enfuir par la mer. Les Minamoto construisent ensuite une flotte durant une année et engagent la bataille finale au large de la plage de Dan-no-ura dans le détroit de Shimonoseki. Le combat s'engage, les Taira ont une meilleure connaissance du combat naval, mais sont finalement trahis par un de leur général, et perdent cet ultime combat.
Le jeune empereur Antoku trouve la mort et la guerre s'achève avec cette victoire décisive du clan Minamoto qui marque la fin de l'ère Heian et le début de la période Kamakura.
5/ Le bakufu Kamakura (1185-1333)
Après la victoire de son clan, Minamoto Yoritomo (源頼朝, 1147–1199) s'arroge le titre de shōgun en 1185 en se passant même de l’approbation impériale, et établit son gouvernement militaire (bakufu) dans la ville de Kamakura. C'est seulement en 1192 que l'empereur du Japon lui décernera le titre de « sei-i taishōgun ».
D'origine chinoise, le mot « bakufu » (幕府, « gouvernement shogunal ») désigne les quartiers d'un général en campagne. Bientôt, le terme qualifia le siège du gouvernement militaire puis, par extension, le gouvernement lui-même.
Minamoto Yoshitsune (1159-1189) - frêre de Minamoto Yoritomo et général qui s'était illustré sur les champs de bataille de la guerre de Genpai -, s'installa quand à lui à Kyōto et s''attribua des terres de façon illégale. Le shōgun Minamoto Yoritomo considéra qu'il avait outrepassé ses prérogatives et son frère fut contraint de se réfugier au nord du pays où il fut ensuite trahi par un membre du clan Fujiwara.
6/ La régence des Hōjō (1203-1333)
Malgré le rapport de force désormais susceptible d'être modifié, le bakufu des samouraïs et les clans guerriers n'osera pas empiéter sur les domaines fonciers de la noblesse aristocratique, ni atténuer l'influence des temples de Kyōto. Cependant, la régence Hōjō correspond à la prise de pouvoir des samouraïs au détriment de l'aristocratie.
Minamoto Yoritomo épousera Hōjō Masako, la fille de Hōjō Tokimasa, le chef du puissant clan Hōjō, lui même lié au clan Taira.
Après la mort de Minamoto Yoritomo, son fils Yoriie lui succédera et s’appuiera sur la famille Hiki - dont était issue sa jeune épouse - pour contrôler le bakufu. Mais Masako (la veuve de Yoritomo) et son père (Hōjō Tokimasa) prirent ce geste comme un affront et décidèrent de le renverser. Après avoir évincé les Minamoto en tuant les autres prétendants, le clan Hōjō instaure une régence héréditaire sur le bakufu, tout en maintenant un homme de paille de noble naissance à la tête du bakufu, les origines et le rang social trop modeste des Hōjō ne leur permettant pas d'avoir la légitimité suffisante pour prendre eux-mêmes le contrôle direct du shogunat.
L'empereur Go-Toba tenta de renverser le bakufu mais les samouraïs du Kyūshū et les temples de Kyōto ne répondirent pas à son appel.
Le clan Hōjō sera confronté aux tentatives d'invasion mongoles de 1274 et 1281, affaiblissant considérablement son pouvoir, militairement et financièrement, au détriment de la figure impériale. D'autant plus que ces guerres défensives ne permettront pas au bakufu de distribuer des terres à ses vassaux en guise de récompenses, comme le voulait l'usage dans le Japon féodal. Après une tentative de restauration impériale manquée en 1331, la régence Hōjō, et finalement le shogunat Kamakura, finiront par s'effondrer en 1333.
7/ La résurgence du gouvernement impérial (1333-1336)
À la mort du régent Hōjō Tokimune en 1284, une guerre de succession s'engage. La famille Hōjō conforta son emprise sur le bakufu mais n'intervint toutefois jamais dans les querelles de la cour impériale. Cependant, le bakufu fut obligé de prendre part en tant que médiateur lors d'un différend successoral entre les factions Jimyoji et Daikakuji. Il fut décidé que l'empereur serait choisi alternativement entre les deux factions. C'est ainsi qu'en 1326, le futur Kōgon de la lignée Jimyoji devint prince héritier de l'empereur Go-Daigo de la lignée Daikakuji.
Toutefois, lorsque l'empereur Go-Daigo monta sur le trône en 1318, ce dernier fonda un nouveau gouvernement et décida de réformer le système. Il fomenta aussi en secret une révolte contre le bakufu.
Le complot de l'empereur fut découvert et il fut envoyé en éxil sur l'île d'Oki. Mais en 1333, Kusunoki Masashige (1294-1336), samouraï de petite extraction ayant un lien de parenté avec l'empereur Go-Daigo, repris le flambeau et se rebella contre le bakufu suivant l'appel de Go-Daigo. Le nom de Kusunoki Masashige est devenu caractéristique de fidélité envers l'empereur du Japon.
Kusunoki Masashige a vu se rallier à sa cause de nombreux clans de samouraïs mécontents du bakufu. Ils parviendront à faire tomber le bakufu de Kamakura en 1333, mettant ainsi un terme à un règne de cent cinquante ans.
Après la défaite du dernier régent Takatoki, l'empereur Go-Daigo revint à Kyōto et remis au goût du jour le système politique en vigueur à l'époque de Heian. Mais il dût composer avec les puissants gouverneurs militaires nommés par le bakufu.
La redistribution des terres par l'empereur au profit surtout de la noblesse mécontentera beaucoup de samouraïs. Hōjō Tokimune, fils du dernier régent du bakufu, déclenchera une révolte contre l'empereur. Ashikaga Takauji, général de l'ancien gouvernement shogunal et membre du clan Minamoto, ira mâter la révolte mais cessera par la suite d'obéir à l'empereur et ira s'installer à Kamakura.
L'Empereur tentera de défaire Ashikaga Takauji en envoyant une armée contre le factieux, mais ce dernier évitera la confrontation, se réfugiera sur l'île de Kyūshū, renforcera son armée, et marchera ensuite sur la cité impériale en 1336 aux côtés du futur empereur Kōmyō, frère de l'Empereur Kōgon. Il remportera la bataille de Minatogawa et mettra fin à cette courte tentative de restauration impériale de Go-Daigo (restauration Kenmu/建武の新政, 1333-1336), Ashikaga Takauji fera exiler l'Empereur et tuer son fils, avant d'installer Kōmyō sur le trône impérial, et de s'emparer lui-même du titre de « sei-i Taishōgun » pour établir une nouvelle dynastie : le shogunat Ashikaga de la période Muromachi.
Pendant les soixante années qui suivront, la cour établit par l'empereur Kōgon à Kyōto co-existera avec la cour de l'empereur Go-Daigo à Yoshino (Nara). La période allant de 1336 à 1392 est aussi appelée « Nanbokucho jidai » (« l'époque des cours du Nord et du Sud »).