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-- L'Empire du soleil levant --

icone siteLa population japonaise

Sommaire :


Plusieurs vagues migratoires successives de populations en provenance du continent asiatique se sont rendues sur l'archipel japonais. Des débats scientifiques intenses depuis le 20ème siècle n'ont pas encore complètement éclairci les origines de la population japonaise, même si l'étude de la génétique des population apporte de plus en plus de réponses. Nous nous appuierons ici notamment sur les travaux de Masatoshi Nei, directeur de l’« Institute of Molecular Evolutionary Genetics » de l'université d'État de Pennsylvanie, ainsi que sur ceux de Michael F. Hammer, professeur associé de l'Université d'Arizona.

paysans japonais
Paysans japonais en 1902

1/ Peuplement Jōmon (縄文人)

Les premières traces de population montrent une proximité génétique des peuples Jōmon avec les chinois Han. Mais on trouve aussi certaines de leurs origines en Asie centrale ou en Sibérie.

vase jomon
Vase jōmon

L'étude de la dentition des squelettes Jōmon montre également une origine commune des peuples Jōmon et Aïnou avec le groupe « sundadont » d'Asie du Sud-Est (différent du groupe « sinodont » de Chine, du Japon, de Mongolie et de Sibérie).

dentitions asie
Distribution des différents groupes ethniques asiatiques en fonction de leur dentition.

Le groupe ethnique des Jōmon est loin d'être homogène puisque l'étude de leurs crânes montre une similarité avec les caucasoïdes d'Asie centrale.

2/ Peuplement mongol et sibérien (dont Aïnous)

Il semblerait que les migrations suivantes sur l'archipel soient originaires de Mongolie et de Sibérie, et qu'elles soient arrivées à partir du 5ème siècle avant Jésus-Christ. La dernière vague migratoire daterait du 7ème siècle après Jésus-Christ. Ces populations étant peut être elles-mêmes originaires d'Asie centrale.

haplogroupes
Diffusion des haplogroupes à la surface de la terre.

Certaines études génétiques montrent également une prépondérance de l'haplogroupe D dont la souche originelle se trouverait principalement au Tibet.

tibetains
Tibétains
haplogroupe d
Distribution de l'haplogroupe D

Les Aïnous (アイヌ) - peuplant encore aujourd'hui l'île septentrionale d'Hokkaidō, les îles Kouriles et les îles Sakhalines - descendent probablement aussi de ces premières vagues migratoires sur l'archipel.

ainous
Aïnous
ainous
Aïnous

l'haplogroupe E, dont les Aïnous sont détenteurs, serait quand à lui peut-être issu d'un groupe ethnique originaire d'Afrique (dont seraient également originaires les aborigènes d'Australie) qui aurait longé les côtes asiatiques, avant d'aller vers la Sibérie et le nord du Japon, mais aussi vers le continent australien.

Ces premiers peuples originaires d'Afrique seraient restés majoritaires dans les populations australoïdes et chez certaines populations mongoloïdes, dont certains groupes aïnous.

L'haplogroupe C, présent chez 12% des Aïnous, tendrait aussi à démontrer que les Aïnous se sont mélangés par la suite avec des populations originaires de Sibérie et de Mongolie. Les similitudes culturelles notamment avec les peuples Nivkhes sembleraient confirmer cette hypothèse.

 population ainoues
Peuplement aïnou aujourd'hui
groupes ainous
Les différents groupes aïnous sur l'île d'Hokkaidō au 17ème siècle.
haplogroupe c
Distribution de l'haplogroupe C

Les Aïnous étaient probablement également majoritaires dans toute la partie orientale de l'île d'Honshū, si l'on se réfère aux études toponymiques (points rouges sur la carte) et des villages matagis répertoriés - villages apparentés aux aïnous, dont le mot "matagi" signifie d'ailleurs "chasseur" en langue aïnou (points violets sur la carte) -.

premiers peuplements ainous
Premiers peuplement aïnous (zone rouge : présence attestée, zone rose : présence supposée).

Ces populations auraient atteintes l'archipel lors de la glaciation de Würm, période glaciaire entraînant la baisse du niveau des eaux et reliant à l'époque l'archipel au reste du continent.

extension calotte glaciaire
Extension de la calotte glaciaire (en blanc) durant le période du Würm (-113 000 av. J.C. / - 9 700 av. J.C.).

3/ Peuplement meridionnal sud-est asiatique

Les études génétiques du professeur Michael Hammer, avec notamment celle de la lignée du chromosome Y, tendraient à prouver que la grande majorité de la population japonaise aujourd'hui est très proche génétiquement des populations chinoises et coréennes (peuplement originel Jōmon mais aussi migrations continentales d'Asie du Sud-Est).

paysan japonais
Paysan japonais

Autre contribution majeure, les populations de l'haplogroupe 0 (51% de la population japonaise), seraient originaires d'Asie du Sud-Ouest - Chine et Corée principalement -, et puiseraient leurs origines dans les migrations de riziculteurs, à l'origine de la société Yahoi, ces derniers se mélangeant aux Aïnous ainsi qu'aux indigènes Jōmon.

paysans japonais
Paysannes japonaises
paysans japonais
Paysans japonais
butsudan
Butsudan (仏壇) bouddhique utilisé dans une famille japonaise pour vénérer les ancêtres.

En 2020 la population japonaise atteint 126 millions d'habitants, il s'agit du 11ème pays le plus peuplé de la planète.



Série des cascades japonaises dessinées par Katsushika Hokusai (1760-1849) :

cascade
cascade
cascade
cascade
cascade
cascade
cascade
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